Sretan est né dans un petit village à proximité de Salvat. Ses parents se rendaient souvent dans la capitale pour y échanger leurs marchandises contre de l’argent ou d’autres articles plus ou moins rares. Son père travaillait avec d’autres hommes du village sur un bateau de pêche qui voguant sur les canaux Transiens. Sa mère, elle, travaillait une parcelle de terre à l’aide des bêtes de somme qu’elle contrôlait et de Sretan. Ils pouvaient se permettre d’être si peu nombreux car ce manque d’effectif était comblé par l’excellente condition physique et les dons des Truniens. Sans pour autant prospérer, les Ikad gagnaient convenablement leur vie et ne manquait de rien, sauf en hiver où les fins de mois étaient plus compliquées à boucler.

Sretan a, en général, passé une enfance agréable, même s’il lui est arrivé d’assister à des scènes de violence entre cultivateurs (dont ceux de sa famille) qui se reprochaient mutuellement d’avoir empiété sur leurs terres. Ces « scènes d’action », il y assistait principalement lors des hivers les plus rudes où les tensions dues au manque d’argent se faisaient le plus ressentir. Il arrivait que mêmes des amis proches de la famille Ikad s’en prennent à eux. Ceci explique peut-être la difficulté qu’a Sretan à offrir à sa confiance à autrui.

Après quelques vingt années à avoir vu sa mère mettre le jour à de faux jumeaux, un garçon nommé Asrir et une fille appelée Klaciva (qui reprendraient plus tard le rôle qu’avait Sretan auprès de sa génitrice), exercé la culture de la terre et mis quelques pièces d’or de côté en participant activement à la vie du village, y travaillant comme boucher ou pêcheur, aidant les familles qui avaient besoin de main d’œuvre, il partit pour la capitale Salvat. Il y suivit une formation de dresseur, et c’est au cours d’une excursion dans les collines des terres de Trans qu’il rencontra son familier, un aigle royal qu’il nomma Gavril. Ses économies envolées, il retourna dans son village natal, travailla en temps que chasseur, aidé par son familier. L’acuité visuelle de Gavril était phénoménale, de même que sa vitesse. Il vendait ses prises aux villageois du coin, mettait de côté de l’argent, et donnait le reste de ses gains à sa famille.

Tout comme son familier, Sretan avait soif d’aventures, il souhaitait parcourir le monde à la recherche d’expériences et de sensations nouvelles. C’est pour cela qu’après avoir économisé suffisamment, il quitta son village et commença son voyage.