Siredis est un représentant typique de son peuple: grand, les cheveux blancs, le port altier.
Son visage est fin, avec une peau légèrement hâlée par le temps passé sur les routes, à aller quérir la connaissance qui lui fait défaut. Cette teinte évolue cependant au fil de ses recherches et des heures dépensées dans un laboratoire, certes bien éclairé, mais qui provoque le blanchissement progressif de sa peau. Ses yeux noirs et insondables ont la particularité de mettre mal à l'aise son interlocuteur non-Ertz en lui donnant l'impression d'être ravalé au rang de créature à observer, surtout à cause de sa tendance à garder les sourcils froncés en permanence, que ce soit à cause de l'attention qu'il donne à son interlocuteur ou de la concentration qu'il garde sur ses pensées.
Siredis fait 1 mètre 90 pour environ 120 de kilos. Cependant, il est mince: ce poids est causé par les quelques machines et modifications corporelles qu'il avait utilisés pour s'améliorer, causant par exemple la transformation partielle de ses os en métal, une meilleure oxygénation ou encore la capacité de freiner une chute pour atterir sans dommage. Ses épaules sont assez larges, mais il reste cependant assez fin, sa finesse mise en valeur par son habillement: des vêtements en cuir souple, assez collants pour suivre ses mouvements et assez lâches pour ne pas les gêner. Quand il s'aventure loin des aérocités, il s'équipe d'une besace et d'une cape en scintilla, matériau adaptant sa couleur à l'environnement, afin de rester discret, si il est sûr de pénétrer en territoire sauvage ou hostile, s'arme et se protège en conséquence.

Siredis perçoit le monde entier comme un lieu rempli de savoir à accumuler, et reproduit ce comportement avec les autres, de toute espèce. Il est conscient que tout individu, même d'apparence misérable, détient une autre façon de voir le monde et d'en tirer de l'experience: tout point de vue et toute parole qui lui est étrangère ne peut selon lui que l'enrichir, comportement totalement opposé à son apparence arrogante et qui engendre une méfiance certaine chez la personne qui le rencontre pour la première fois. Cette méfiance a lieu d'être quand il aborde un individu qui lui met des bâtons dans les roues en l'empêchant d'accéder quelque part ou en faisant de la rétention d'information.
Siredis est un être discret, ceci dérivant encore de sa perception du monde comme une expérience à ne pas déranger. Il n'agit que quand c'est nécessaire et préfère observer avant d'agir. Quand il est armé et face à une situation délicate, il n'utilise la force qu'en dernier recours, ayant l'impression de priver le monde d'une partie de sa beauté spéciale en mettant fin à une vie.

Une soif de connaissances et d'expérience intarissable, tel est ce qui caractériserait le mieux Siredis. Qu'un tel trait de caractère soit une qualité ou un défaut ne dépend que du contexte: c'est parfois une qualité qui le pousse là où d'autres aurait abandonné, mais c'est aussi un défaut qui le place dans des situations qu'il aurait mieux fallu éviter. Il considère cependant ces situations comme bénéfiques car apportant de l'expérience.
C'est une personne serviable, car sa quête de réalisation personnelle l'inspire à aider les autres à se réaliser aussi. Il a donc tendance à mettre ses propres objectifs entre parenthèses pour participer à d'autres histoires avant de retourner à la sienne.

Le petit Siredis s'approcha de ses parents l'air circonspect, un livre intitulé Des Peuplades et Contrées de Kiowenaï: Analyse Historique et Géographique à la main.

-D'après ce livre, commença-il en présentant sa couverture, nous Ertzs possédons la technologie, tandis que les Humains disposent de la magie, les Trunys peuvent modeler les êtres vivants et le Phréxiens jouissent de dons surnaturels. Pourquoi se séparer en plusieurs contrées? Pourquoi es-ce que l'on n'a pas mis en commun ces spécificités pour profiter d'une vie meilleure?


Ses pieds pendaient librement dans le vide tandis qu'il était assis sur le bord du vaisseau volant. Une attitude que les adultes jugeaient dangereux mais que lui estimait amusante.
Yrosh était assis à côté de lui.

-Tu as entendu? Il paraît qu'ils sont découvert une nouvelle espèce dans les marécages. Ce serait une espèce de rat. Sauf que celle-là, elle serait spéciale! Il a fallu lui tirer dessus longtemps avant qu'elle meurt. Et quand ils ont cherché pourquoi elle était aussi résistante, eh bien ils ont vu que ses os étaient en partie métallique.

Siredis resta silencieux, pendant qu'il réflechissait.

-Tu penses que si on avait des os comme ça, il y aurait moins de meurtres? Parce que les armes rebondiraient sur les os et blesseraient moins. Ca pourrait peut-être même limiter les guerres, vu qu'il faudrait beaucoup plus d'efforts pour tuer quelqu'un.

-Oui, mais on ne les a pas.


La fiche de voeux devant lui, il ne lui restait plus qu'à la remplir pour déterminer dans quel secteur d'activités il souhaitait se diriger.
Il hésita un petit instant, puis se résolut. Il marqua son choix, puis se leva et sortit de la pièce.

Sur la fiche était écrit la demande suivante: "Biotechnicien en expérimentations corporelles".


-L'observation microscopique montre un système adapté au fer, donc la tolérance et les besoins ont été revus à la hausse. Contrairement à ce que nous pensions, la transformation se fait lors du passage à l'âge adulte et est activée par les changements métaboliques qui montrent la fin de la période de croissance. Le fer n'est pas réassimilé par l'organisme mais bien présent dans l'enveloppe cellulaire. La prochaine étape logique serait d'extraire totalement les mécanismes de cette transformation et de la nouvelle maintenance cellulaire pour pouvoir l'implanter ailleurs.


Deux jours plus tard, les résultats commençaient à se voir. La souris qu'il avait tenté de modifier mangeait normalement sa ration de nourriture hyperferreuse et son poids augmentait de façon mesurable.

Une semaine plus tard, le transformation était terminée. La souris possédait maintenant des os semi-métalliques.


Il hésita légèrement avant d'ingérer le liquide trouble contenu dans sa fiole. La dernière étape... Il avait hâte de se prouver que leurs corps physiques n'étaient que transitoires, que les espèces pouvaient s'apporter mutuellement leurs avantages.
Il avala rapidement la substance au goût de blanc d'oeuf.


Rapport du docteur Aven sur l'état de Siredis Onodavak:

Jour: Ingestion + 7

Le sujet se porte bien. Sa masse et son appétit restent dans les courbes de normalités que nous avons extrapolées de la modification des souris. Gain de quinze virgule trois kilogrammes, appétit en hausse. La nourriture du sujet est relevée de comprimés de fer assimilables facilement par l'organisme et par l'adjonction directe de poussière ferreuse dans les plats cuisinés.
Le sujet présente des mouvements ralentis par le nouveau poids de ses membres. Cette gêne est temporaire, et j'ai prescrit de l'exercice physique pour habituer les muscles.


"Le squelette ferreux présente l'avantage de générer de l'énergie de façon gratuite et automatique: en tant que masse ferreuse dans le champ magnétique de la planète, il génère de l'éléctricité stockable dans deux accumulateurs reliés au squelette.
Par procédé inverse, de l'éléctricité injectée dans le squelette (chose qui ne détruirait pas les cellules grâce à l'effet de la cage de Faraday causée par l'enveloppe désormais métallique des cellules), il est possible de générer un champ magnétique s'opposant à celui planétaire. Bien que trop faible pour permettre une lévitation magnétique, ceci permet de ralentir une chute au point de permettre une réception lente et non blessante, ou bien de repousser des armes ferreuses de petit calibre, comme des flèches, ou dans une moindre mesure, de dévier de manière significative les balles."

En cas de combat, Siredis utilise deux armes: un fusil de précision et un pistolet de poing pour la défense rapprochée.
Son champ magnétique repousse les flèches et dévie les balles jusqu'à un certain point, ce qui lui permet d'attaquer avec un certain confort les ennemis approchant. Une fois au corps à corps, il improvise selon la situation.

Chercheur en biosciences, modifications corporelles et recherche d'espèces dites "à potentiel".

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